Qui a dit que le médecin traitant devait être un généraliste ?

Florence Carpentier journaliste de la presse écrite
Publié le , mis à jour le par Florence Carpentier - Journaliste de la presse écrite

Aujourd’hui, la rédaction du site Ymanci met en lumière un des piliers du système de santé français : le médecin traitant. Beaucoup pensent que ce rôle est dévolu exclusivement aux médecins généralistes, depuis la mise en place de ce statut en 2004.

Il est vrai que, depuis des générations, le généraliste est effectivement le professionnel de santé que les Français consultent en premier. Ce partenaire de confiance ne se limite pas à prescrire ou à renouveler les ordonnances. Non, il connaît surtout l’historique médical de son client. Il est également celui qui est qualifié pour l’orienter vers les spécialistes lorsque la maladie n’est plus de son ressort. Le généraliste, appelé dans le langage courant médecin de famille, veille donc sur la santé de son patient tel un gardien bienveillant.

Contrairement aux idées reçues, il n’est pas l’unique élu à pouvoir endosser la responsabilité de devenir médecin traitant.

Un rôle qui n’est pas réservé qu’au généraliste

Il existe des cas où un médecin spécialisé dans un domaine bien précis peut aussi assurer le suivi médical d’un patient, tenir à jour son dossier et le diriger vers d’autres professionnels de la santé. Quels sont donc les autres élus à ce titre de médecin traitant ?

Ainsi un spécialiste conventionné de secteur 1 ou de secteur 2 peut devenir un médecin traitant. Des patients, atteints de pathologies chroniques et complexes, entretiennent un suivi régulier avec un spécialiste plus adapté à leurs besoins spécifiques.

Par exemple, une personne atteinte d’un cancer peut choisir son oncologue comme médecin traitant. Quant à un patient souffrant de diabète, il peut solliciter son endocrinologue pour remplir cette fonction. Ces spécialistes connaissent bien leurs patients, les voient régulièrement et sont à même d’ajuster les traitements puis d’anticiper les complications.

Un médecin traitant peut aussi être un praticien non conventionné comme :

  • Un médecin libéral.
  • Un médecin hospitalier.
  • Un médecin urgentiste.
  • Un médecin salarié d’un centre de santé.

Enfin, un médecin à exercice particulier tel un acupuncteur, un allergologue ou encore un homéopathe, peut prétendre à ce titre.

Ces derniers peuvent donc devenir des médecins traitants. À condition qu’ils acceptent bien évidemment cette responsabilité.

Bon à savoir

Qui doit choisir un médecin traitant ?

Contrairement à un avocat, le patient n’aura pas de médecin traitant commis d’office s’il n’en choisit pas un. Le choix lui appartient et il mérite d’être mûrement réfléchi. Car il doit correspondre à son parcours de santé.

En effet, le médecin traitant ne doit pas être défini uniquement par sa spécialité. Le suivi régulier, l’accompagnement pendant la durée des soins et la coordination avec d’autres professionnels du secteur médical sont à prendre en considération. Il doit être en mesure d’orienter son patient, de l’écouter et de le guider dans les étapes importantes de sa vie médicale.

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Depuis quand le médecin traitant est-il obligatoire ?

Le médecin traitant est obligatoire depuis la mise en place du parcours de soins coordonnés en 2004. Depuis cette réforme légale, chaque assuré doit désigner un médecin référent. Ce choix doit faire l’objet d’une déclaration auprès de l’Assurance maladie pour le patient, mais également pour ses enfants.

Qu’il soit généraliste ou spécialiste, le médecin traitant occupe donc un rôle central dans l’organisation des soins. Outre le suivi médical, il permet également un meilleur remboursement des consultations et des actes médicaux dans le cadre d’un parcours coordonné.

Ce qu'il faut retenir