Salaires, retraites, épargne : les principales mesures qui changent votre budget dès janvier 2026
Chaque mois, la rédaction d’Ymanci se penche sur ce qui fait bouger le portefeuille des Français, pour démêler l’essentiel du superflu et aider à y voir plus clair. Derrière chaque hausse de facture, chaque nouvelle aide, chaque réforme sociale ou fiscale, il y a des conséquences concrètes sur le budget de votre foyer. Notre objectif au travers de cet article : passer en revue les principaux changements qui entreront en vigueur au 1er janvier 2026 afin de vous permettre de les anticiper plutôt que de les subir.
Assurance auto, mutuelle santé, facture d’électricité ou de gaz, épargne ou encore retraites : aucun poste clé n’échappe aux évolutions à venir. En les rassemblant dans un seul et même article, classée par grandes thématiques, cette synthèse vous offre une vision globale et opérationnelle de ce qui va impacter vos dépenses comme vos revenus. À la clé, la possibilité d’ajuster votre budget et de limiter les mauvaises surprises. Car bien gérer son argent commence souvent par une bonne information sur les règles du jeu qui changent.
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Salaires et travail : rémunérations en hausse
Le SMIC revalorisé
Le smic, le salaire minimum interprofessionnel de croissance, est revalorisé de 1,18 % au 1ᵉʳ janvier 2026, ce qui représente environ 17 euros nets supplémentaires par mois pour les salariés concernés.
Cette augmentation automatique vise à préserver partiellement le pouvoir d’achat face à l’évolution des prix, même si la hausse reste modérée.
L’indemnité minimale de stage en hausse
Les stagiaires verront leur indemnisation minimale augmenter, la gratification horaire passant de 4,35 à 4,50 euros, soit 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale.
Cette revalorisation s’appliquera aux conventions couvrant des périodes à cheval sur le 1ᵉʳ janvier 2026, dès lors que la durée de stage est d’au moins deux mois dans la même entreprise.
Retraites : pensions et impôts
Revalorisation des pensions de retraite
Les pensions de retraite de base du régime général seront revalorisées de 0,9 % au 1ᵉʳ janvier 2026, après une hausse de 2,2 % en 2025, une progression plus faible qui s’explique par le ralentissement de l’inflation.
Ce coup de pouce est intervenu alors que les pensions auraient pu être gelées, une mesure finalement abandonnée à l’Assemblée en novembre 2025.
Revalorisation gelée pour les pensions complémentaires Agirc-Arrco
Les pensions complémentaires Agirc-Arrco ne seront pas revalorisées au 1ᵉʳ janvier 2026, faute d’accord entre partenaires sociaux, ce qui entraînera une perte de pouvoir d’achat pour les retraités du privé. Pour une pension totale de 1 400 euros, la perte est estimée à environ 11 euros par mois, soit près de 136 euros sur l’année.
En novembre 2025, les pensions complémentaires Agir-Arcco avaient déjà été gelées.
Santé : Sécu, mutuelles et congés de naissance
Plafond annuel de la Sécurité sociale revalorisé, mais franchises médicales inchangées
Le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) est relevé de 2 % et atteint 48 060 € en 2026, ce qui rehausse mécaniquement les plafonds utilisés pour calculer les pensions, les indemnités journalières et certaines cotisations. Les plafonds trimestriel, mensuel, hebdomadaire, journalier et horaire sont également ajustés, avec un plafond mensuel fixé à 4 005 €, contre 3 925 € en 2025.
En revanche, les franchises médicales restent inchangées : 1 € par boîte de médicaments, 1 € par acte paramédical et 4 euros pour un transport médical, avec un plafond annuel par assuré maintenu à 50 €.
Ce que le PLFSS change en 2026
Chaque année, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale fixe les nouvelles règles du budget à venir.
Si le PLFSS 2026 renonce au doublement des franchises médicales, comme nous venons de le voir, il introduit une taxe santé de 2,05 % sur les complémentaires et mise sur de nouvelles priorités : encadrement plus strict des arrêts maladie, développement de maisons de santé, nouveaux parcours de prévention (activité physique, diététique) et meilleure prise en charge de la santé mentale.
Entrée en vigueur de la mutuelle santé obligatoire pour les fonctionnaires
Les agents publics bénéficieront en 2026 de la généralisation de la mutuelle obligatoire avec une participation d’au moins 50 % de leur employeur sur la complémentaire santé.
Mise en place progressivement depuis 2022, cette Protection Sociale Complémentaire (PSC) permet de réduire les disparités entre les fonctionnaires et les salariés qui bénéficient d’une mutuelle d’entreprise obligatoire depuis 2016.
Une augmentation des mutuelles santé généralisée
Une transition toute trouvée pour parler des cotisations des mutuelles santé qui devraient encore augmenter, avec une hausse moyenne estimée autour de 4 % sur les contrats.
Un nouveau congé de naissance
Tous les salariés, publics comme privés, verront aussi arriver un congé de naissance mieux rémunéré que l’actuel congé parental, d’une durée d’un ou deux mois, avec une indemnisation à 70 % du salaire net le premier mois puis 60 % le second pour les enfants nés à partir du 1ᵉʳ janvier 2026.
Vous pouvez retrouver plus en détails le projet de loi de financement dans la sécurité sociale dans un article que nous avons consacré sur ce sujet.
Logement : assurances, travaux et frais d’agence
Nouveau mode de calcul du DPE
Le Diagnostic de performance énergétique, plus connu sous l’acronyme DPE, évolue pour mieux prendre en compte les logements chauffés à l’électricité, avec un coefficient abaissé de 2,3 à 1,9.
Cette évolution devrait améliorer la « note DPE » de nombreux biens aujourd’hui classés comme énergivores. Cette réforme pourrait faire sortir une partie de ces logements de la catégorie des passoires thermiques, avec des conséquences positives directes sur leur valeur et leur mise en location. Une aubaine pour leurs propriétaires.
Hausse des assurances habitation
Les assurances habitation repartiront à la hausse en 2026, avec des primes en progression estimée entre 4 % et 8 %, en raison notamment de l’augmentation des sinistres liés aux catastrophes naturelles et des dégâts des eaux.
MaPrimeRénov’, le guichet unique à nouveau fermé
Mauvaise nouvelle pour les projets de rénovation.
Faute de budget voté, le guichet MaPrimeRénov’ est à nouveau suspendu au 1er janvier 2026, bloquant temporairement le versement de nouvelles aides.
Des frais d’agence indexés sur l’IRL
Les frais d’agence de location seront indexés sur l’indice de référence des loyers (IRL) à partir du 1ᵉʳ janvier 2026 pour les nouveaux baux, ce qui permettra leur revalorisation annuelle automatique sur la base de l’IRL du 3ᵉ trimestre 2025 (145,77 €).
Énergie : électricité et gaz
De nouvelles règles sur le marché de l’électricité
Le cadre du marché de l’électricité change profondément avec la fin de l’Arenh, l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique, remplacé au 1er janvier 2026 par un nouveau mécanisme de régulation qui doit concilier protection des consommateurs et financement du système.
EDF disposera également de plus de liberté pour vendre son électricité, tout en étant encadrée sur ses recettes, ce qui nourrit toutefois des craintes de hausse des factures chez certains observateurs.
Evolution des heures creuses
Nous vous en parlions le 24 octobre dans notre article sur les principaux changements du mois de novembre 2025, les horaires des heures creuses vont évoluer progressivement entre novembre 2025 et octobre 2027.
Il restera 8 heures creuses par jour, au moins 5 heures consécutives la nuit de 23 h et 7 h, mais les 3 heures restantes pourront être déplacées en journée entre 11 h et 17 h pour profiter de l’électricité solaire abondante.
Légère hausse du coût du gaz
Du côté du gaz, une légère hausse du coût de l’abonnement est attendue, avec des montants repères relevés par le régulateur.
Épargne : livrets, CSG et retraite
La fin des contrats d’épargne en double
Pour les épargnants, les contrôles anti-doublons seront renforcés. À partir du 1er janvier 2026, il ne sera plus techniquement possible d’ouvrir plusieurs livrets réglementés (LDDS, LEP, PEL etc.) comme cela est déjà le cas pour le Livret A.
À suivre prochainement sur nos pages : les taux des principaux livrets réglementés devraient poursuivre leur baisse dès le 1er février, avec par exemple un Livret A qui pourrait passer de 1,70 % à 1,40 %.
La hausse de la CSG
La fiscalité de l’épargne évolue aussi avec une hausse de la CSG de 9,2 % à 10,6 % sur les revenus du capital comme les dividendes, les livrets bancaires non réglementés, les comptes à terme, les comptes-titres et PEA.
Les produits réglementés défiscalisés, comme le Livret A, LEP, LDDS, livret jeune, ainsi que les PEP, CEL, PEL, assurance-vie PER et revenus fonciers, restent épargnés par cette hausse.
La hausse du plafond des PER
La hausse du plafond annuel de la Sécurité sociale, évoquée ci-dessus, entraîne une augmentation des plafonds de déduction sur les versements volontaires sur les plans d’épargne retraite : jusqu’à 88 911 euros pour les non-salariés et 37 680 euros pour les salariés et fonctionnaires.
Transports : voitures et déplacements
En voiture ou en transports en commun : se déplacer coûtera plus cher en 2026
Les automobilistes verront leurs assurances auto augmenter de 4 à 6 % en 2026, dans la continuité de 2025. Les principales raisons invoquées par les compagnies d’assurance sont :
- Le coût croissant des réparations ;
- La hausse des sinistres climatiques ;
- Une fiscalité plus lourde sur les contrats.
En parallèle, les usagers franciliens des transports en commun (métro, RER, bus) paieront plus cher leurs déplacements, le forfait Navigo mensuel passant de 88,80 à 90,80 € et les tickets de transports en commun augmentant de 2,3 %. Ces augmentations ont pour but principal de moderniser le réseau.
Entre bonus et malus écologique
Côté véhicules propres, le bonus écologique financé par les certificats d’économies d’énergie est reconduit et revalorisé jusqu’à 5 700 € pour les ménages modestes, avec un sur-bonus qui grimpe à 2 000 € pour l’achat de voitures équipées de batteries produites en Europe, soit une aide pouvant aller jusqu’à 7 700 € au total.
À l’inverse, certains véhicules d’occasion, jusqu’ici exonérés (diplomates, invalidité, raisons familiales, etc.), pourront être soumis au malus écologique dès le 1er janvier 2026, avec un montant qui diminue avec l’ancienneté du véhicule.
Vie quotidienne : CSE, courriers et dons
CSE : la fin du critère d’ancienneté
Dès 2026, le comité social et économique (CSE) des entreprises ne pourra plus conditionner l’accès aux aides sociales et culturelles à une ancienneté minimale, jusqu’ici fixée à 6 mois dans certains cas.
Cette exigence a été jugée discriminatoire, ce qui permettra aux nouveaux embauchés de bénéficier immédiatement des avantages du CSE.
Les coûts postaux en augmentation
La Poste appliquera une nouvelle hausse de ses tarifs au 1ᵉʳ janvier, avec une augmentation moyenne de 7,4 % pour les courriers et colis, et de 3,4 % pour les Colissimo, en France comme à l’international.
Déclaration en ligne des dons d’argent
La déclaration des dons d’argent entre particuliers bascule vers une procédure totalement dématérialisée à partir du 1ᵉʳ janvier 2026.
L’obligation reste la même sur les sommes à déclarer, mais tout se fera désormais en ligne, à l’image de la déclaration de revenus.
Ce qu'il faut retenir
- Salaires et travail : hausse du smic et revalorisation de l’indemnité minimale de stage, pour une légère amélioration des revenus des plus modestes et des étudiants.
- Retraites : revalorisation limitée des pensions de base et gel des retraites complémentaires Agirc-Arrco.
- Santé : PASS revalorisé, franchises médicales inchangées, mutuelle obligatoire pour les fonctionnaires, hausse des cotisations des mutuelles complémentaires et création d’un congé de naissance mieux indemnisé.
- Logement : nouveau calcul du DPE plus favorable aux logements électriques, hausse des assurances habitation, suspension de MaPrimeRénov’ et frais d’agence désormais indexés sur l’IRL.
- Énergie : remplacement de l’Arenh par un nouveau cadre, évolution des heures creuses et légère hausse de l’abonnement gaz.
- Épargne : fin des doublons sur les livrets réglementés, baisse attendue des taux, hausse de la CSG sur les revenus du capital et plafonds de déduction des PER relevés.
- Transports : assurances auto en hausse, prix du Pass Navigo et des tickets de transports en commun franciliens en augmentation, bonus écologique renforcé mais extension du malus aux véhicules d’occasion.
- Vie quotidienne : fin de l’ancienneté minimale pour profiter des avantages du CSE, hausse des tarifs postaux et obligation de déclarer les dons d’argent en ligne.
Si vous souhaitez revenir sur tous les changements opérés en 2025, vous pouvez consulter tous nos articles :
- Décembre 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Novembre 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Octobre 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Septembre 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Août 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Juillet 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Juin 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Mai 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Avril 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Mars 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Février 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français
- Janvier 2025 : ce qui a pesé dans le budget des Français