Qu’est-ce que le reste à charge sur vos dépenses de santé ?

Florence Carpentier journaliste de la presse écrite
Mise à jour le par Florence Carpentier - Journaliste de la presse écrite

L’Assurance Maladie et votre complémentaire santé assurent le remboursement d’une grande partie de vos dépenses de santé. Toutefois, il arrive souvent qu’un montant reste à votre charge. Ce reste à charge (RAC) peut être la part du ticket modérateur non couverte par votre mutuelle, la participation forfaitaire et la franchise médicale. Ce RAC dépend de la mutuelle ou assurance santé, des soins et actes médicaux concernés, mais aussi de votre situation personnelle. Faisons le point sur ce qu’est le reste à charge et les solutions pour le réduire.

Quelle partie des dépenses de santé est toujours à votre charge ?

Même avec un contrat de mutuelle santé très protecteur, la participation forfaitaire et la franchise médicale sont à votre charge. Leur montant est plafonné. En 2025, il ne pouvait pas dépasser plus de 100 euros par an et par assuré. Ces restes à charge sont généralement déduits de vos remboursements par l’Assurance Maladie.

Certains assurés sont toutefois exonérés de ces RAC. Il s’agit :

  • des bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire ou de l’AME ;
  • des personnes de moins de 18 ans ;
  • des femmes enceintes du 6e mois de grossesse jusqu’à 12 jours après l’accouchement ;
  • des invalides de guerre.

Concernant la franchise médicale, les victimes du terrorisme en sont elles aussi dispensées.

Quelle partie du reste à charge (RAC) est parfois remboursée par une complémentaire santé ?

Certains montants à charge font parfois l’objet d’un remboursement, au moins partiel, par votre mutuelle ou assurance santé.

Le remboursement du ticket modérateur par la complémentaire santé

La prise en charge de vos dépenses de santé par l’Assurance Maladie est fonction des tarifs de la base de remboursement de la Sécurité sociale (BRSS). En général, ce remboursement dépend d’un taux. La partie non remboursée par la Sécurité sociale s’appelle le ticket modérateur. Il peut faire l’objet d’une prise en charge par votre mutuelle. Pour bénéficier d’un meilleur taux de remboursement, il faut respecter le parcours de soins coordonnés.

Pour une affection longue durée exonérante (ALD), la Sécurité sociale accorde une prise en charge à 100 % de la BRSS.

Attention aux tarifs supérieurs à la BRSS (dépassements d’honoraires du médecin conventionné de secteur 2, acte médical plus coûteux, etc.) : même en ALD ou avec une mutuelle à 100 %, le ticket modérateur ne sera que partiellement pris en charge. Pour diminuer le reste à charge, il faudra choisir des garanties supérieures à 100 %.

Les remboursements en cas d’hospitalisation et le reste à charge

En cas d’hospitalisation, un forfait hospitalier journalier est facturé aux patients. Il n’est pas couvert par l’Assurance Maladie. Les mutuelles dites responsables remboursent toutes le forfait hospitalier journalier pour une hospitalisation en chambre double. Certaines couvrent aussi le forfait hospitalier journalier en chambre individuelle.

Par ailleurs, depuis la réforme de la Sécurité sociale de 2022, en cas de passage aux urgences sans hospitalisation, un forfait patient urgences (FPU) vous est facturé. Certaines mutuelles le remboursent à leurs assurés.

Dans certains cas, vous pouvez bénéficier d’une exonération totale ou partielle de ces forfaits (accident du travail, maternité, ALD, etc.).

Le reste à charge des prothèses dentaires, de l’optique et des aides auditives

Le dentaire, l’optique et l’audition laissaient autrefois un reste à charge important. Depuis 2021, suite à une réforme de la Sécurité sociale et en accord avec les mutuelles, ce RAC est désormais de zéro pour les prothèses dentaires, les prestations en optique et les appareils auditifs du panier de soins 100 % santé.

Comment réduire le reste à charge pour vos dépenses de santé ?

Voici cinq conseils pour diminuer votre reste à charge.

  1. Bénéficier du dispositif de la complémentaire santé solidaire pour avoir un reste à charge zéro.

Même si vous travaillez, vous pouvez avoir droit à la complémentaire santé solidaire. Ce dispositif vous évitera de payer :

  • les dépassements d’honoraires en cas de consultation d’un médecin conventionné de secteur 2 ;
  • la franchise médicale ;
  • la participation forfaitaire.

Bon à savoir : si vous êtes couvert par la complémentaire santé solidaire, vous n’avez pas à souscrire au contrat de la mutuelle d’entreprise.

  1. Avoir un médecin traitant et suivre le parcours de soins coordonnés.

La Sécurité sociale vous accordera alors un remboursement au taux de 70 % du tarif de la BRSS pour votre consultation, au lieu de 30 %. Cela diminue votre reste à charge.

  1. Choisir des lunettes, aides auditives, des prothèses dentaires du panier 100 % santé.

Votre reste à charge sera de zéro.

  1. Faire jouer la concurrence.

Par exemple, les honoraires d’un médecin conventionné de secteur 1 seront moins élevés qu’en secteur 2. Pour les actes coûteux et les médicaments, osez comparer les tarifs.

  1. Adopter une mutuelle santé avec des garanties adaptées à vos besoins.

Si vous avez des soins coûteux, vous choisirez une mutuelle avec des garanties supérieures à 100 %. Cela réduira votre reste à charge. Demandez conseil à votre courtier Ymanci Mutuelle Santé.

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