Retraites Agirc-Arrco, chèque énergie : les nouvelles pour votre budget en novembre 2025

Juliette Hisler copywriter
Publié le , mis à jour le par Juliette Hisler - Copywriter finance et assurance

Le mois de novembre s’ouvre sur une série de mesures marquantes, susceptibles de faire évoluer le budget des ménages français.

Pour ne pas déroger aux autres mois de l’année, les nouveautés de novembre apportent à la fois des éclaircies et des nouveaux défis. Alors que certains dispositifs vont permettre des économies ou une meilleure maîtrise des frais, d’autres vont représenter un coût supplémentaire ou un gel de revenus, voire vont plomber le moral des Français, déjà un peu morose.

Parce que mieux comprendre ces évolutions est la première étape pour gérer efficacement son argent, notre article vous livre une information complète et accessible sur chaque mesure. En prenant le temps de décrypter aussi bien les « bonnes » que les « moins bonnes » nouvelles, la rédaction d’Ymanci a à cœur de vous aider à anticiper ces changements pour préserver au mieux votre pouvoir d’achat ce mois-ci.

Les frais bancaires lors d’une succession enfin plafonnés

À compter du 13 novembre 2025, une nouvelle législation entre en vigueur. Elle vise à réduire et à encadrer strictement les frais que les banques peuvent facturer lors du traitement des successions. Cette réforme répond à une demande croissante de transparence et de maîtrise des coûts supportés par les héritiers, qui pouvaient auparavant être confrontés à des frais parfois excessifs et peu justifiés.

Les principales mesures de cette loi

Publié au Journal officiel du 14 août 2025, le décret instaure :

  • La gratuité pour les successions simples et modestes.

Lorsque le total des avoirs bancaires du défunt (comptes courants, comptes sur livret, assurances-vie, etc.) est inférieur à 5 910 euros, les banques ne peuvent plus prélever de frais, quel que soit le type de succession. À noter, indexé sur l’inflation, le plafond de 5 910 € sera susceptible d’être modifié tous les ans.

La gratuité des frais bancaires de succession s’applique également lorsque les comptes et produits d’épargne détenus par des enfants mineurs, sans condition de montant, et lorsque la succession est jugée simple. Dans ce dernier cas, les héritiers doivent fournir à la banque un acte de notoriété ou une attestation signée pour l’ensemble d’eux.

  • Un plafonnement des frais pour les successions complexes

Pour les successions dépassant un montant de 5 910 euros ou présentant des complexités (présence d’un crédit immobilier en cours, comptes professionnels, assurances-vie avec bénéficiaires multiples, etc.), les frais bancaires restent possibles à condition qu’ils soient plafonnés à 1 % du montant transmis, avec un plafond global fixé à 850 euros.

Cette limite tarifiaire vise à éviter des prélèvements disproportionnés tout en couvrant une juste rémunération pour les services bancaires rendus.

L’ensemble de ces mesures vise à protéger financièrement les héritiers, souvent en situation fragilisée lors du décès d’un proche, en apportant plus de visibilité et une vraie limitation des coûts liés aux opérations bancaires de succession.

Des mesures nécessaires pour éviter les abus

Librement déterminés par les banques, les frais bancaires liés aux successions, généralement facturés sous la dénomination « frais bancaires de succession », présentaient jusqu’à cette nouvelle loi, des variations importantes en fonction des établissements.

Une étude de 2021 de l’association de consommateurs UFC – Que Choisir avait notamment mis en lumière la cherté des frais bancaires, le déséquilibre des tarifs entre les banques (du simple au quadruple) et le caractère parfois immoral quant à une potentielle facturation de frais des suites d’une clôture de compte pour un jeune enfant décédé.

La nouvelle loi sur les frais bancaires lors d’une succession devrait mettre fin à ces abus. Entrant en vigueur à partir de la mi-novembre 2025, les banques ont dû s’adapter à ces nouvelles règles sous peine de sanctions.

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Chèque énergie, le voilà … enfin

Alors que la trêve hivernale entre en vigueur le 1er novembre 2025, interdisant les expulsions locatives durant cette période, sauf dans des cas exceptionnels, l’envoi du chèque énergie débute le 3 novembre 2025, avec un peu de retard en raison de l’adoption tardive du budget 2025 !

Les changements pour le chèque énergie 2025

En plus d’un retard de quelques mois (environ 6) sur l’envoi, les critères d’éligibilité du chèque énergie 2025 ont évolué.

Désormais, l’identification des personnes éligibles se fait par le croisement des informations suivantes :

  • des données fiscales, parmi lesquelles le revenu fiscal de référence et le nombre de personnes rattachées au foyer fiscal du titulaire du contrat de fourniture d’électricité ;
  • le numéro de point de livraison d’électricité du logement.

Si vous êtes identifié comme éligible au dispositif, le chèque vous sera envoyé automatiquement par l’Agence de services et de paiement.

Quel est le montant du chèque énergie 2025 ?

Le montant varie entre 48 et 277 euros selon les revenus et la composition du foyer.

Vous pouvez retrouver le barème précis du chèque énergie à l’aide de la fiche pratique mise à disposition sur le site du service public.

À quoi sert le chèque énergie ?

Le chèque énergie est une aide destinée à aider les ménages aux revenus modestes à payer leurs factures d’énergie (électricité, gaz, chauffage au fioul, bois, etc.). Ce dispositif vise à réduire la précarité énergétique, notamment durant les périodes de forte demande hivernale. Il est attribué automatiquement aux personnes éligibles.

L’année dernière, le chèque énergie avait bénéficié à 5,5 millions de foyers modestes.

La réforme des heures creuses d’électricité

À partir du 1er novembre 2025, Enedis, gestionnaire public du réseau de distribution d’électricité, modifie les plages horaires des heures creuses pour environ 11 millions de foyers équipés de compteurs Linky, soit 75 % des ménages concernés par cette option. Cette réforme s’inscrit dans une stratégie d’adaptation de la consommation électrique au développement des énergies renouvelables, notamment solaires.

Bon à savoir

Ce qu’étaient les heures creuses avant la réforme

Pour bien comprendre les impacts de cette réforme, revenons en arrière, ou plutôt revenons à ce qui existe encore pour quelques jours.

Jusqu’à fin octobre 2025, le système heures pleines/heures creuses (HP/HC) permet aux consommateurs d’électricité de bénéficier de tarifs avantageux pendant certains créneaux horaires où la demande en électricité est plus faible, principalement la nuit.

Représentant 8 heures dans la journée, les heures creuses sont établies généralement entre 20 h à 8 h, ou réparties sur plusieurs créneaux de la journée, par exemple la période 12 h -17 h.

Durant ces heures, le tarif du kWh peut être diminué d’environ 20 %. Pour réduire leur facture énergétique, les Français peuvent ainsi décaler l’usage de leurs équipements énergivores, comme la recharge de véhicule électrique, le chauffe-eau ou les machines à laver.​

Ce qui va changer en novembre 2025

À partir du 1er novembre 2025, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) réorganise les plages horaires des heures creuses pour mieux correspondre à la production électrique, notamment celle des énergies renouvelables, et pour équilibrer le réseau.

Les 8 heures creuses seront désormais concentrées entre deux périodes :

  • La nuit, de 23 h à 7 h, avec un minimum de 5 heures consécutifs.
  • La journée, entre 11 h et 17 h, avec jusqu’à 3 heures creuses.

Les heures creuses suivront le rythme des saisons. En hiver, elles seront principalement la nuit, lorsque la production solaire est plus faible, alors qu’en été, il y aura davantage d’heures creuses en journée pour profiter du pic du soleil.

À noter : Les plages horaires du matin (7 h-11 h) et du soir (17 h-23 h), historiquement utilisées, seront progressivement supprimées.

Les conséquences concrètes pour les foyers français

Bien que modifiant les habitudes de consommation des Français, ces nouveaux créneaux permettent de mieux profiter des périodes où l’électricité est la moins chère et la plus « propre », notamment via la production solaire en journée.

Cette modification favorise une consommation plus efficace et vise à réduire la charge sur le réseau électrique aux heures de pointe.

Environ 1,4 million de foyers garderont un créneau d’heures creuses exclusivement nocturne, jugé déjà optimisé par les autorités. Ceux dont les créneaux actuels tombent entre 7 h – 11 h ou 17 h – 23 h verront probablement leurs plages horaires modifiées, ce qui peut nécessiter une adaptation de leurs usages pour ne pas voir leur facture augmenter.

Ces changements encouragent une meilleure répartition de la consommation d’électricité, une intégration plus importante des renouvelables, et à terme, une maîtrise meilleure des coûts du réseau, avec un maintien d’une économie sur les factures pour les usagers ayant su s’adapter aux nouveaux horaires.

L’indice de référence des loyers progresse légèrement au 3e trimestre 2025

L’indice de référence des loyers (IRL) augmente une nouvelle fois de 0,87 % après une hausse de 1,04 % au trimestre précédent.

Qu’est-ce que l’IRL ?

L’indice de référence des loyers est un indicateur officiel publié chaque trimestre par l’Insee, servant de base à la révision annuelle des loyers des logements locatifs privés en France. Il est calculé à partir de l’évolution moyenne des prix à la consommation hors tabac, incluant uniquement les éléments liés à l’inflation.

Une nouvelle hausse de l’indice au 3ème trimestre 2025

Au troisième trimestre 2025, l’IRL s’est établi à 145,77 points, enregistrant une hausse de 0,87 % sur un an, une progression moindre par rapport à celle observée au trimestre précédent.

Cette variation reflète une inflation générale modérée depuis le début de l’année, avec des pressions moins fortes sur les prix. Elle est d’autant plus significative que, depuis la suppression du plafonnement de l’IRL à la fin de 2024, les loyers sont désormais ajustés en fonction de cet indice sans limitation, ce qui peut entraîner des hausses plus sensibles pour les locataires dans certaines zones.

Les conséquences de cette hausse de l’IRL

Concrètement, une augmentation de 0,87 % signifie que pour un loyer mensuel de 1 000 euros, le propriétaire peut proposer une révision à hauteur de 8,70 euros supplémentaires. Toutefois, cette révision annuelle n’est possible que si le contrat de location prévoit une clause de révision et si le bailleur respecte le calendrier de révision fixé dans le bail.

Pour les locataires, cette évolution doit donc être anticipée dans leur budget, car cette révision automatique peut se cumuler avec d’autres hausses de charges (énergie, assurances, etc.). Pour les propriétaires, c’est un indicateur clé pour maintenir la valeur locative de leur bien en phase avec l’évolution des coûts.

À noter : l’IRL ne sert pas uniquement à la révision des loyers résidentiels, mais impacte aussi certains contrats commerciaux et locatifs professionnels, bien que les règles d’application soient différentes.

Retraites complémentaires Agirc-Arrco : un gel inédit en novembre 2025

Chaque année au 1er novembre, la retraite complémentaire des salariés du privé, gérée par l’Agirc-Arrco, est soumise à une revalorisation annuelle destinée à compenser l’inflation. Mais, ce ne sera pas le cas de l’année 2025 !

Une non-revalorisation aux conséquences douloureuses

Alors que le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé la suspension de la réforme des retraites, le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco a, lui, décidé de geler la revalorisation des retraites complémentaires. Une décision sans précédent depuis la création de ce régime unifié en 2019.

Impactant 18 millions de retraités, ce gel constitue un véritable recul en pouvoir d’achat, d’autant plus que la retraite de base, versée par la Sécurité sociale, a été revalorisée de 2,2% au 1er janvier 2025.

Les raisons de ce gel ?

Ce gel pourrait s’expliquer par la nécessité pour le régime complémentaire de préserver son équilibre financier face à une démographie défavorable (plus de retraités que cotisants) et à un déficit structurel. En conséquence, cette absence d’augmentation touche particulièrement les retraités moyens et modestes dont l’Agirc-Arrco représente une large part des revenus.

De nombreuses associations et syndicats alertent sur le risque de précarisation croissante des retraités, en particulier dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et des biens de consommation courante.

Des perspectives de négociations sociales sont attendues pour 2026.

Taxe d’habitation sur les résidences secondaires : maintien et renforcement en 2025

La fin d’année n’est clairement pas la meilleure période pour les finances des Français, qui souvent enchaînent le paiement de leurs impôts avant même les achats pour les fêtes de Noël et du nouvel An.

Rattrapage des impôts sur le revenu, taxe foncière, et voilà qu’arrive le tour de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires.

Taxe d’habitation pour résidences secondaires : quesako ?

La taxe d’habitation sur les résidences secondaires demeure un impôt local important pour les communes après la suppression progressive de cette taxe sur les résidences principales. Cette taxe s’applique à toutes les résidences secondaires (locaux meublés et dépendances), avec peu d’exceptions.

Le calcul de la taxe d’habitation pour résidences secondaires

Pour l’année 2025, le calcul se base sur la valeur locative cadastrale du bien, actualisée de 1,7 % selon l’indice des prix à la consommation, pour suivre l’inflation.

Les communes peuvent également appliquer des majorations spécifiques, notamment dans les zones tendues où les résidences secondaires sont particulièrement nombreuses. Cette majoration peut aller jusqu’à 60 % selon la délibération communale.

L’échéancier du paiement de cette taxe

Les propriétaires recevront leur avis d’imposition sur tout le mois de novembre, avec un paiement exigible entre la mi-novembre et le 15 ou 20 décembre selon le mode de paiement. :

  • le 15 décembre 2025 pour un paiement classique ;
  • le 20 décembre 2025 si vous réglez en ligne ;
  • En cas de prélèvement automatique, le débit aura lieu à partir du 29 décembre 2025.

Le non-paiement peut entraîner des majorations.

Cette taxe vise à limiter la spéculation immobilière et la raréfaction des logements disponibles en résidence principale, mais pèse financièrement sur les acquéreurs de résidences secondaires, qui doivent anticiper ce coût, souvent ignoré. Elle s’ajoute en général aux frais d’entretien, taxes foncières, et charges de copropriété, formant un ensemble de dépenses non négligeables pour ces ménages.

Ce qu'il faut retenir

Retrouvez les mouvements les plus importants de ces derniers mois qui peuvent avoir un impact sur vos finances :