10 conseils pour repérer les faux courtiers

Florence Carpentier journaliste de la presse écrite
Publié le , mis à jour le par Florence Carpentier - Journaliste de la presse écrite

Le secteur de l’immobilier et le marché du courtage semblent reprendre de la vigueur. Avec ce vent d’optimisme, beaucoup de particuliers sont peut-être sur le point de contacter un établissement bancaire en vue d’obtenir un prêt pour acquérir sa résidence principale ou de faire racheter ses crédits à la consommation et/ou immobilier pour de multiples raisons

Qu’il s’agisse d’un prêt immobilier ou d’un regroupement de crédits, vous allez soit vous rapprocher d’un établissement bancaire et/ou d’un courtier. Attention ! Le secteur bancaire, les courtiers, sans oublier les particuliers, sont actuellement sous la menace d’usurpateurs. Explications !

La Banque de France attire l’attention sur un danger qui n’est pas nouveau, mais qui est en hausse. Un danger qui a déjà fait perdre leurs économies à des particuliers qui voulaient réaliser :

  • Un rachat de crédits.
  • Un prêt immobilier en vue de vendre ou d’acheter un appartement ou une maison. 

Et qui pourrait, s’il persistait, ternir l’image des courtiers spécialisés dans les rachats de crédits et les prêts immobiliers. Ce danger prend les traits de faux courtiers. Cette arnaque aux fausses offres de rachat de crédits ou d’emprunt immobilier aurait subi une hausse de l’ordre de 50 % par rapport à l’été 2023 comme la confirmait l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), dans un communiqué, datant du 4 septembre dernier, après avoir été alertée par des particuliers :

Ces arnaques reposent dans leur grande majorité sur l’usurpation de l’identité de courtiers et d’établissements de crédit autorisés à exercer en France. 

Concernant le rachat des crédits à la consommation et/ou immobilier, les escrocs visent surtout des particuliers ayant besoin d’un financement pour effectuer des travaux de rénovation énergétique. Ces derniers sont démarchés par téléphone pour faire un regroupement de prêts. L’arnaqueur, qui se présente comme un courtier, invite « ses clients » à effectuer un virement en vue de solder le premier emprunt. C’est ainsi que ces derniers se retrouvent à payer deux fois.

Concernant les victimes, qui ambitionnent de devenir propriétaires d’un bien immobilier et qui ont besoin de souscrire un prêt, elles mordent à l’hameçon grâce à des publicités alléchantes, mais totalement mensongères. Séduites par ces propositions fictives et en recrudescence, elles transmettent leurs coordonnées et sont ensuite démarchées par téléphone ou par mail. Une fois ferrées, elles signent une fausse offre de prêt et versent un apport personnel par virement, dans une banque dont le nom a également été usurpé.

Cette escroquerie étant à prendre très sérieuse, la Chambre Nationale des Conseils experts financiers (CNCEF) insiste sur le mode de fonctionnement de ces escrocs :

Le modus operandi des escrocs consiste à créer un faux site de comparateurs en crédits ou diffuser des publicités (de crédit concernant l’habitat) sur les réseaux sociaux, récupérer les coordonnées et les démarcher ensuite par téléphone et courriel…

Outre l’action de subtiliser l’identité des vrais professionnels du courtage ou des établissements bancaires, les faux courtiers peuvent aller jusqu’à voler les logos, les documents, les signatures et les numéros Orias.

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Arnaque aux faux courtiers : nos conseils pour les démasquer ?

Le marché du courtage s’est démocratisé ces dernières décennies. Avec des milliers de professionnels qui pullulent dans ce secteur, il est parfois difficile de distinguer les vrais courtiers des escrocs qui multiplient de fausses offres de rachat de crédits ou de prêt immobilier. Ymanci, spécialiste en rachat de crédits depuis 1999, mais aussi en prêt immobilier et en assurance emprunteur, va vous donner des pistes pour reconnaître un vrai courtier. Un courtier de confiance qui sera à vos côtés pour vous aider à réussir votre transaction financière, votre projet immobilier. Qu’il s’agisse d’un courtier en regroupement de crédits ou en prêt immobilier, il est fortement recommandé :

D’examiner que le courtier soit bien enregistré à l’Orias

En France, les courtiers doivent être inscrits au registre des intermédiaires en assurance, banque et finance, à savoir l’ORIAS, placé sous la tutelle du ministère de l’Économie. Grâce à cette inscription, il dispose d’un numéro Orias que le professionnel du courtage peut faire figurer sur ses cartes de visite, voire sur son site Internet et qui lui permet d’exercer ce métier.

Ce point est essentiel, mais il n’est pas suffisant pour se prémunir d’une arnaque au faux courtier ou au faux crédit. En effet, l’escroc peut se l’approprier. Il est préférable de ne pas négliger les points suivants.

Vérifier qu’il ne figure pas sur une liste noire

Le particulier peut vérifier que le courtier est adhérent à l’une des six associations professionnelles agréées par l’ACPR, organe de supervision français de la banque et de l’assurance. S’il n’y adhère pas, cet apporteur d’affaires n’est pas autorisé à exercer. L’ACPR met à votre disposition une liste noire, mise à jour régulièrement, qui répertorie les sites et les entités non autorisés en France.

Analyser les références de ce professionnel du courtage

Il est important, là aussi, de réclamer à un courtier ses états de service et de vérifier ses antécédents professionnels comme le conseille Caroline Bontems, cheffe de service à la Direction du contrôle des pratiques commerciales (ACPR) :

Il faut vérifier l’identité de la personne qui vous contacte en appelant le siège de l’établissement dont il se revendique.

Il faut aussi regarder que le site sur lequel vous naviguez possède bien deux liens obligatoires : les conditions générales de vente (CGV) et les mentions légales.

Fuir les courtiers qui vous réclament une somme d’argent d’emblée

Il faut savoir qu’un courtier n’est pas habilité à encaisser de l’argent. Il touchera des honoraires qui lui seront versés uniquement lors de la signature de l’acte authentique chez le notaire, lors du déblocage des fonds. Vous êtes prévenu, si un courtier vous réclame un apport personnel ou encore le solde d’un crédit, vous devez arrêter sur-le-champ la procédure.

Recueillir les avis clients

La réputation d’un courtier, qu’il soit spécialisé dans le regroupement de prêts, les emprunts immobiliers et/ou l’assurance emprunteur, doit être prise en compte. Ces avis qui concernent la société de courtage et les professionnels peuvent être consultés sur les sites dédiés au courtage ou auprès des amis, de la famille, ayant déjà eu recours au service d’un courtier.

Choisir un courtier qui n’emploie pas la langue de bois

Le montage d’un dossier pour un rachat de crédits à la consommation ou pour un prêt immobilier peut être compliqué pour les non-initiés. Vous reconnaîtrez un vrai courtier, connu aussi sous le nom d’apporteur d’affaires, s’il est notamment capable de : 

  • Vous fournir toutes les informations nécessaires pour vous permettre de prendre une décision éclairée.
  • Se rendre disponible pour répondre à vos interrogations en toute transparence.
  • Vous tenir informé de l’avancement de votre dossier.
  • Vous expliquer vos droits et vos obligations.
  • Vous aider à lire et à comprendre les documents avant de les signer.
  • Vous renseigner sur les tendances et les réglementations en vigueur.
  •  

Ne pas tout prendre pour argent comptant

Les conditions d’emprunt semblent s’améliorer ces dernières semaines. Tous les médias évoquent la stagnation ou la baisse des taux d’intérêt. Mais il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes. Les taux qui sont en deçà par rapport au marché immobilier doivent vous alerter. Pour connaître les taux d’intérêt en vigueur et assurer vos arrières, Ymanci dispose d’un baromètre pour les taux valables pour un regroupement de prêts, mais aussi un baromètre pour consulter les taux pour obtenir un emprunt immobilier.

De leur côté, les véritables banques ou organismes prêteurs doivent être en mesure de vous fournir les informations réglementaires avant de signer l’offre de prêt comme le taux annuel effectif global, plus connu sous l’acronyme TAEG, qui doit obligatoirement figurer sur les publicités, les offres de crédit, les contrats de prêt.

Ignorer les annonces promettant un prêt immobilier dans les 24 ou 48 heures

Un véritable courtier ou un véritable conseiller bancaire, surtout s’il est compétent et professionnel jusqu’au bout des ongles, aura besoin de temps pour étudier votre dossier concernant un crédit immobilier. Il doit en effet analyser les éléments indiquant que vous êtes éligible ou pas, avant de vous faire une proposition. Pour votre information, un dossier complet permettant de réaliser une analyse détaillée peut se faire en quelques heures grâce au professionnalisme des courtiers Ymanci qui officient dans l’Hexagone.

Employer une bonne vieille méthode qui a fait ses preuves

Il est préférable de s’adresser directement à un courtier ou à un conseiller bancaire qui propose cette solution financière pour les rachats de prêts ou les crédits immobiliers. La bonne vieille méthode, celle avant l’avènement d’Internet, fonctionne toujours. Il vous suffit de trouver le numéro de téléphone d’un courtier, qui jouit d’une réputation bien assise, et d’aller à sa rencontre.

Connaître ces petites astuces

Des services comme Whois vous aident à vérifier le nom de domaine et le propriétaire d’un site Internet. Si ce dernier est hébergé à l’étranger, il est préférable de renoncer. Vous devez savoir aussi que l’adresse d’un site permettant d’effectuer un paiement sécurisé doit commencer par https:// avec un cadenas à gauche de l’adresse. Vous pouvez aussi taper le nom du site suivi de « arnaque » pour vérifier s’il existe un article ou un forum dénonçant les faux courtiers. Une astuce aussi qui vous évitera peut-être de vous faire escroquer : les fautes d’orthographe surtout grossières, les erreurs de frappe, les expressions inappropriées. Même si personne n’est à l’abri d’une faute d’orthographe, les sites officiels restent néanmoins vigilants.