La santé mentale : grande cause nationale en 2025 pour le gouvernement français

Pricille Greffeuille rédactrice
Publié le , mis à jour le par Pricille Greffeuille - Rédactrice Web

Un Français sur cinq rencontre des problèmes de santé mentale. Ceux-ci représentent le premier poste de dépense de l’Assurance Maladie. Ils ont de lourdes conséquences pour la personne concernée, mais aussi pour son entourage. Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé que la santé mentale sera la Grande cause nationale de 2025. Le but de cette décision politique ? Fédérer au niveau national tous les acteurs pour améliorer la prévention des troubles psychiques, leur prise en charge précoce et l’accompagnement global des personnes concernées.

La santé mentale : les affections psychiques ou psychiatriques concernées

La santé mentale est un état de bien être psychique. Un trouble psychique peut s’avérer passager. Il dure alors quelques semaines ou moins d’une année. C’est le cas, par exemple, de certaines dépressions, d’un syndrome de stress post-traumatique, du burn-out, d’un trouble de la conduite alimentaire (boulimie, anorexie, etc.), d’une addiction, d’un toc, d’une phobie. Il faut toutefois qu’ils aient bénéficié rapidement d’une prise en charge par des professionnels. Sinon, ces mêmes troubles peuvent aussi handicaper la personne pendant des années, voire toute sa vie.

Il existe aussi des troubles psychiques à vie. C’est le cas des troubles dys, du TDAH, de la schizophrénie, de la paranoïa, des personnalités borderline ou des troubles bipolaires. Ils apparaissent au cours de l’enfance ou en fin d’adolescence. Les démences affectent également la santé mentale : dépression, désinhibition, conduites à risque. Elles se manifestent plutôt au cours de la vieillesse. Des traitements existent pour limiter leurs effets sur la vie des personnes et la société.

Quels que soient les troubles psychiques ou psychiatriques, les enjeux sont :

  • leur prévention pour ceux évitables, notamment pour les addictions ;
  • leur détection précoce pour limiter leurs conséquences sur la personne et la société ;
  • l’accès rapide pour les patients à des professionnels de la santé mentale, notamment en psychiatrie ;
  • le développement de la recherche pour améliorer les résultats des soins.

Par exemple, détecter rapidement une dépression peut éviter une tentative de suicide laissant la personne lourdement handicapée. Traiter une maladie bipolaire dès le début permet aux patients de mener une vie normale.

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Les troubles de santé mentale : un coût élevé pour les familles et la société

Les problèmes de santé mentale sont un des premiers postes de dépenses du budget de la Sécurité sociale. Elles coûtent également cher aux patients, à leurs proches et au reste de la société.

Le coût de la maladie mentale pour les patients et leur famille

Les troubles de la santé mentale génèrent souvent des dépenses ou des pertes d’argent très importantes pour les patients et leur famille. En effet, le malade peut perdre son travail ou avoir des difficultés à en trouver un. À cause de l’addiction ou d’une crise, il peut s’endetter, dégrader ses biens ou voler sa famille.

L’hospitalisation en psychiatrie dure souvent plusieurs semaines. Certains soins sont souvent peu ou pas remboursés par l’Assurance Maladie, surtout s’ils durent longtemps. Et ce, même s’ils permettent d’obtenir des résultats positifs sur le trouble psychique du patient.

Plus insidieusement, les troubles psychiques peuvent aussi générer un surcoût important lors de la souscription d’un crédit immobilier. Ils peuvent aussi engendrer des problèmes de santé physique, à leur tour générateur de dépenses. Parfois, la situation provoque une dégradation de la santé mentale et physique des aidants des patients. Il arrive qu’ils perdent leur travail pour s’occuper du malade.

Les troubles psychiatriques ou psychiques : un coût pour la société

Les dépenses liées directement ou indirectement aux troubles psychiques représentent une part importante du budget de la Sécurité sociale, des complémentaires santé, de l’Éducation nationale ou de l’UNEDIC. Par ailleurs, quand la personne souffrant de troubles psychiatriques entre en crise, elle peut prendre des décisions catastrophiques pour la société. Elle peut par exemple causer de gros dégâts sur son lieu de travail, dans son immeuble ou ailleurs.

Les 4 objectifs principaux de la Grande cause nationale concernant la santé mentale

Le gouvernement français a fixé quatre priorités à cette nouvelle Grande cause nationale pour l’année 2025. Les résultats attendus sont une meilleure santé mentale, notamment des jeunes, mais aussi une baisse des dépenses sociales à long terme. Tout le monde y sera gagnant.

La déstigmatisation des troubles mentaux : un préalable aux soins en psychiatrie ou en psychothérapie

Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé que l’une des priorités en matière de santé est la déstigmatisation de la maladie mentale. Celle-ci est comme les autres pathologies. Elle peut toucher tout le monde. Plus tout un chacun peut parler de ses troubles psychiques sans subir de moquerie ou de rejet, plus facilement il consultera des professionnels compétents.

Développer la prévention et le repérage précoce des troubles psychiques

Le deuxième axe annoncé par Michel Barnier concernant la santé mentale en 2025 est le développement de la prévention et du repérage précoce. Vu le coût des troubles psychiques, chacun devrait recevoir une formation pour la prévention et la détection des premiers signes d’un trouble psychique et savoir y réagir. Les enjeux sont à la fois le bien des personnes et la diminution du coût de la maladie mentale pour la société, notamment le budget de la Sécurité sociale. Tout le monde, et pas seulement les professionnels du secteur médical, a un rôle à jouer.

Par exemple, l’Éducation nationale et les acteurs du monde associatif ont un rôle important pour la santé mentale des jeunes. En effet, ceux-ci sont plus vulnérables, notamment aux addictions ou à des situations à risque telles que le harcèlement. De plus, certains troubles psychiques, tels que la schizophrénie ou la bipolarité ont tendance à se déclarer au cours de l’adolescence et au début de la vie adulte.

Les acteurs du monde du travail doivent eux aussi intégrer les enjeux de la prévention des risques psycho-sociaux et de la détection précoce des signes de troubles psychiques dans leur politique des Ressources humaines. C’est particulièrement important lorsqu’une entreprise connaît une situation susceptible d’affecter la santé mentale des collaborateurs, telle qu’une restructuration.

Enfin, les acteurs du secteur bancaire ont également un rôle de détection à jouer. Un des premiers signes de certains troubles psychiques, ce sont des incidents bancaires ou des dépenses inhabituelles.

Favoriser l’accès aux soins des patients partout en France et à un accompagnement global

Le troisième grand objectif de la politique nationale en matière de santé mentale est l’amélioration de l’accès aux soins partout en France, notamment pour les jeunes mineurs.

Enfin, la quatrième priorité du gouvernement est l’accompagnement des patients dans tous les domaines de leur vie affectée par la maladie : relations sociales, logement, suivi de ses cours ou vie professionnelle, gestion financière.

Le rôle des assurances dans la prise en charge des troubles psychiques et psychiatriques

Les complémentaires santé cherchent à améliorer la prise en charge des troubles psychiques et psychiatriques :

  • actions de prévention et de sensibilisation, notamment des jeunes ;
  • contrats d’assurance santé avec une meilleure prise en charge de l’hospitalisation en psychiatrie ou des psychothérapies.

Elles s’efforcent également de réduire le coût des conséquences des troubles psychiques :

  • contrats d’assurance emprunteur avec des garanties en cas de suicide, de perte d’emploi ou d’invalidité ;
  • suppression du questionnaire médical pour certains prêts immobiliers ;
  • assurance-vie et contrats de prévoyance.

Néanmoins, certains contrats sont plus avantageux que d’autres. Il est donc conseillé de parler de vos éventuels troubles psychiques à votre courtier Ymanci. Il en tiendra compte dans sa recherche de votre assurance emprunteur ou de votre complémentaire santé. Grâce à ses conseils professionnels, vous obtiendrez la protection la plus adaptée à votre budget et à vos besoins.