Consultations médicales : les nouveaux tarifs pour 2025

Florence Carpentier journaliste de la presse écrite
Publié le , mis à jour le par Florence Carpentier - Journaliste de la presse écrite

Certaines consultations chez un praticien sont plus coûteuses depuis le 22 décembre 2024, conformément à la nouvelle convention signée entre l’Assurance maladie et les médecins libéraux. Ces tarifs vont être appliqués pour une durée de cinq ans. Cependant, certains d’entre eux seront, à nouveau, réévalués à partir du mois de juillet prochain. Depuis le 15 mai 2024, la participation forfaitaire, qui ne fait pas l’objet d’un remboursement de la part de l’Assurance maladie et de la complémentaire santé, est passée d’un à deux euros.

Cette hausse du reste à charge concerne une consultation ou un acte réalisé par médecin généraliste ou un spécialiste. Mais pas seulement ! Les examens radiologiques ou les analyses de biologie sont également concernés. Cette hausse du reste à charge ne s’applique pas pour les gestes pratiqués par une sage-femme, un chirurgien-dentiste ou un auxiliaire médical. Elle n’affecte pas non plus les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (C2S), qui remplace la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou encore l’aide médicale d’État (AME).

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Quels sont les secteurs touchés par la hausse des tarifs ?

Cette revalorisation des tarifs de base, prévue par la convention signée entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie, concerne les médecins généralistes, les spécialistes qui exercent en secteur 1 et les praticiens de secteur 2 ayant contracté l’option de pratique tarifaire maîtrisée, connue sous l’acronyme OPTAM. D’autres spécialistes ont vu leurs prix augmenter : les pédiatres, les endocrinologues, les dermatologues ou encore les neurologues.

Bon à savoir

À combien s’élèvent les hausses des tarifs conventionnés pour des consultations médicales ?

  • Un médecin traitant

Le prix d’une consultation est désormais de 30 €, au lieu de 26,50 € précédemment.

  • Un gynécologue

Le même constat s’applique pour un examen gynécologique. Le tarif est passé de 33,5 € à 37 €. Et la hausse n’est semble-t-il pas terminée. En juillet 2025, une visite chez un gynécologue devrait atteindre 40 €.

  • Un pédiatre

Pour un poupon de moins de deux ans, le prix d’une consultation est de 39 euros depuis le mois de décembre dernier. Il augmentera d’un euro, soit 40 € dès juillet 2025. Pour un enfant de 2 à 5 ans, ses parents devront payer 35 euros soit 1,50 € de plus qu’en 2024. Pour les enfants à partir de 6 ans, il faut maintenant débourser 31,50 €, soit une augmentation de deux euros par rapport à l’année passée.

  • Un psychiatre, un neuropsychiatre et un neurologue

Le prix d’une consultation s’affiche désormais à 55 € contre 51,5 €, il y a quelques mois. En juillet prochain, il faudra débourser 57 €, soit deux euros supplémentaires. Le coût d’une consultation en pédopsychiatrie d’une personne jusqu’à 25 ans atteindra 75 euros.

  • Un endocrinologue

Pour une consultation complexe, le tarif passera de 53,5 euros à 58 euros. Un rendez-vous chez ce professionnel coûtera encore plus cher en juillet 2025 : 62 euros.

  • Un gériatre

Un rendez-vous dans un service de gériatrie, spécialisé dans l’étude et dans le traitement des maladies liées au vieillissement, coûte désormais 37 € puis passera à 42 € l’été prochain.

  • Un dermatologue

Un dépistage de mélanome coûte aujourd’hui 54 euros. En juillet, la consultation passera à 60 euros. Oui six euros en plus.

  • Les spécialistes de médecine physique et de réadaptation

Le coût de la consultation s’élève maintenant à 36 €. En juillet 2025, il faudra débourser 40 €.

  • Les téléconsultations

Le tarif de la téléconsultation des généralistes est maintenu à 25 € pour les cinq prochaines années.

  • Les consultations spécifiques

Concernant le tarif des consultations longues chez un médecin traitant, les patients, notamment âgés de plus de 80 ans, seront facturés 60 € à compter du 1er janvier 2026. Il sera aussi remboursé par la Sécurité sociale. Ces conditions seront valables dans un cadre bien précis : sortie d’hospitalisation, réduction du nombre de médicaments prescrits, remplissage du dossier médico-administratif comme l’obtention de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

Hausse des tarifs chez les praticiens : et le reste à charge dans tout ça ?

En France, il est conseillé de souscrire une complémentaire santé pour réduire le montant des dépenses de santé surtout en période d’augmentation des tarifs. Ainsi, le patient sera mieux remboursé. Quel sera le reste à charge pour les assurés après ces hausses ?

Avec ces augmentations demandées de longue date par les praticiens, il est nécessaire de prendre un exemple, celui d’une consultation chez un médecin généraliste sans dépassements d’honoraires. Dans le cadre du régime général, l’Assurance maladie va généralement rembourser 70 % du montant du tarif de base ou base de remboursement, moins deux euros de participation forfaitaire, soit 19 € sur les 30 € facturés par le généraliste. En revanche, les Français, ne bénéficiant pas d’une mutuelle santé, verront leur reste à charge augmenter.

Le saviez-vous ? Cette participation forfaitaire de deux euros ne s’applique pas sur les consultations pour les patients de moins de 18 ans.

De son côté, la mutuelle, aussi appelée complémentaire santé, couvrira 30 % du ticket modérateur, qui a échappé à une majoration lors de la promulgation de la loi de financement de la Sécurité sociale 2025. Au total, la mutuelle, régie par le code de la mutualité, remboursera 9 €.

Qu’est-ce que le ticket modérateur ?

Le ticket modérateur est la part des dépenses restant à la charge d’un patient une fois que l’Assurance maladie a remboursé sa part et avant la déduction des participations forfaitaires. Il s’applique à toutes les prestations prises en charge par l’Assurance maladie : consultation chez un médecin, achat de médicaments prescrits, examen de radiologie, analyse de biologie médicale, etc. Mais le montant du ticket modérateur va varier selon les prestations médicales :

  • L’acte ou le traitement : une consultation chez un médecin n’aura pas le même ticket modérateur qu’une hospitalisation.
  • La nature du risque : une maternité, une invalidité ou un accident du travail peut jouer sur le tarif.
  • Le respect ou le non-respect du parcours de soins coordonnés : la consultation d’un spécialiste sans passer par votre médecin traitant va générer une majoration du ticket modération.

S’il est fixé à 30 % pour les consultations médicales, il peut être à 35 % pour certains médicaments.

Dans plusieurs situations comme une affection de longue durée (ALD), une grossesse, ou des frais liés à une interruption volontaire de grossesse (IVG), le patient est dispensé de payer le ticket modérateur. Dans ces cas, l’Assurance maladie les prend en charge dans la limite des tarifs conventionnels, également appelés tarifs de responsabilité.

Hausse des tarifs : nos courtiers peuvent vous aider à faire des économies

La hausse des prix aura une incidence sur les prix des mutuelles dédiées à la santé. En tant qu’assuré social, il est important de prendre les devants. Comment ? En comparant les offres sur le marché de la mutuelle concurrentiel, en ajustant vos garanties, en procédant à la réévaluation de votre contrat. Il faut savoir qu’une analyse régulière permet d’anticiper ces augmentations et de réaliser bien évidemment des économies.

La mutuelle prend en charge une partie ou l’intégralité des frais de santé : les consultations médicales, les soins dentaires, auditifs, optiques, etc. Si vous n’avez pas encore de complémentaire santé, si vous ne voulez plus payer des sommes trop importantes lors d’une visite chez un professionnel de la santé, il est peut-être temps de comparer les devis et de vous adresser à nos courtiers Ymanci mutuelle santé. Nos professionnels seront à même de sélectionner parmi 700 formules, celle qui sera la plus intéressante pour les besoins et le budget d’un assuré.