Qu’est-ce que le co-emprunteur ?
Il est possible de faire un emprunt à la consommation, un prêt immobilier, un crédit auto, un crédit renouvelable, un prêt personnel ou un prêt travaux… à plusieurs. Cette solution est même intéressante pour un ménage français qui désire obtenir des conditions de crédit avantageuses. Cependant, les exigences et les modalités peuvent changer d’un établissement financier à l’autre, en fonction du type de prêt.
Le co-emprunteur est une personne empruntant et signant conjointement un emprunt bancaire avec l’emprunteur. La loi française autorise la signature d’un prêt immobilier ou d’un crédit à la consommation par plusieurs personnes. Les co-emprunteurs, disposant donc des mêmes droits, doivent par conséquent faire face aux mêmes obligations. Ils sont solidairement responsables du remboursement du capital prêté par la banque ou l’organisme de prêt. La répartition du montant à verser est fixée entre les co-emprunteurs eux-mêmes.
Est-il intéressant d’emprunter à deux ?
Dans le cadre d’un crédit immobilier, la présence d’un co-emprunteur permet d’avoir un meilleur dossier, d’emprunter plus d’argent, d’augmenter sa capacité d’emprunt, d’acquérir un logement avec une surface plus grande, dans un quartier prisé. Le fait d’emprunter à deux permet également de réduire le risque de défaut de paiement. Un emprunt à deux peut faire pencher la balance en la faveur des principaux intéressés surtout sous certaines conditions. Comment ça ? Si le premier emprunteur possède, par exemple, un statut d’auto-entrepreneur, mais que le second a un contrat à durée indéterminée (CDI), les chances d’obtenir un prêt ne seront pas forcément vaines.
N’oublions pas que la banque ou l’organisme prêteur tient compte des revenus lors de l’étude du dossier. S’il y a deux revenus, c’est donc mieux !
Il est également envisageable de réaliser un regroupement de crédits avec un co-emprunteur. Dans tous les cas, le co-emprunteur doit fournir les mêmes justificatifs que l’emprunteur, et être couvert par un contrat d’assurance qui lui est propre. Retrouvez par exemple les documents à fournir dans le cadre d’un regroupement de crédits.
Ce qu’il faut savoir sur le profil des co-emprunteurs
Comme tout emprunt notamment immobilier, le co-emprunt est accessible à toute personne majeure et solvable. L’intéressé ne doit pas figurer sur un fichier de fichage bancaire comme le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP).
Dans la grande majorité des cas, le deuxième emprunteur est le conjoint pour un couple marié, le concubin en union libre, ou un pacsé. Mais un parent ou un ami peut parfaitement devenir co-emprunteur dès lors que ses revenus et son profil personnel lui permettent d’accéder à l’emprunt.
Bon à savoir : le particulier, qui va signer conjointement un prêt bancaire, n’est pas forcément coacquéreur de l’appartement ou de la maison qu’il va financer. Il peut effectivement prendre part au financement du logement sans apparaître sur l’acte de propriété.
Zoom sur l’engagement d’un co-emprunteur
Le rôle de co-emprunteur n’est pas à prendre à la légère. Souscrire un crédit à deux représente un engagement important pour les deux parties. Chaque emprunteur s’engage à rembourser l’intégralité du crédit immobilier, à savoir le capital et les intérêts, si l’autre est dans l’impossibilité de rembourser le prêt. Ils vont, en effet, signer tous les deux l’offre de prêt remise par le prêteur. Par ailleurs, les deux emprunteurs signataires de la clause de solidarité s’engagent également à prendre en charge la part des mensualités de l’autre emprunteur en cas d’incapacité de paiement. Enfin, cet engagement concerne aussi l’assurance emprunteur, quelle que soit la quotité choisie.
Ce qu’il faut savoir sur le co-emprunt en cas de divorce ou de séparation
En cas de séparation ou de divorce, les mensualités du prêt et de la garantie co-emprunteur doivent être honorées jusqu’à la fin du remboursement du crédit. Si vous décidez de vendre votre bien immobilier pour rembourser le crédit en cours, des frais de pénalités pour remboursement par anticipation peuvent être réclamés par la banque. Si la vente de la propriété ne suffit pas à rembourser la totalité de l’emprunt, vous restez solidaire des mensualités restantes.
La banque va aussi étudier le profil du co-emprunteur
Bien sûr ! L’emprunteur et le co-emprunteur sont soumis aux mêmes règles d’octroi d’un crédit. L’établissement bancaire doit s’assurer de sa solvabilité, comme l’emprunteur. Elle étudiera la situation personnelle et professionnelle de chacun afin d’accorder ou non une ligne de prêt. À noter : les règles d’octroi et les conditions de prêt diffèrent selon la nature même du crédit.
Le profil et les revenus du co-emprunteur seront examinés aussi rigoureusement que ceux de l’emprunteur principal. Le prêteur, qui doit s’assurer que les parties concernées sont en mesure d’assurer le remboursement de la somme demandée, va examiner attentivement :
- Le taux d’endettement qui est, à ce jour, fixé à 35 % des revenus pour un prêt immobilier.
- L’apport personnel.
- Les charges des deux emprunteurs.
- Le montant du reste à vivre, à savoir la somme disponible dès que toutes les charges ont été payées.
- …
À titre d’exemple, un regroupement de crédits présente des conditions élargies par rapport à un crédit classique comme un crédit immobilier, notamment en matière de taux d’endettement ou d’âge maximal de fin de prêt.
Le co-emprunteur peut-il échapper à une assurance emprunteur immobilier ?
D’un point de vue légal, cette couverture assurantielle n’est pas obligatoire, mais elle est presque toujours exigée par le prêteur. Cette protection est effective dès que l’emprunteur et/ou le co-emprunteur se retrouvent dans l’incapacité de rembourser les mensualités d’un crédit à la suite d’un décès, d’une maladie, d’un accident, d’une perte d’emploi.
Découvrez la différence entre co-emprunteur et caution
Une caution ne souscrit pas de crédit. Elle fait simplement office de garantie en cas de défaillance de l’emprunteur et/ou du co-emprunteur. La banque ou l’organisme de prêt ne fera appel à la caution qu’en cas de défaut de paiement.
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