Septembre 2023 : un taux d’usure à près de 6 % 

Florence Carpentier journaliste de la presse écrite
Publié le , mis à jour le par Florence Carpentier - Journaliste de la presse écrite

Comme chaque mois depuis le mois de février 2023, le taux d’usure a été actualisé par la Banque de France puis publié par le Journal officiel. Les banques ou autres organismes de prêt ont la permission de financer des crédits immobiliers jusqu’à 5,56 % pour les prêts à taux fixe de 20 ans et plus, souscrits à compter du 1er septembre 2023, contre 5,33 % pour les emprunts signés durant ce mois d’août. Soit 2 % de plus qu’en janvier dernier.

Qu’en est-il des autres prêts ? Concernant les prêts fixes, qui courent sur moins de 10 ans, les taux d’usure atteignent 4,23 %. Pour ceux compris entre 10 et 20 ans, ils arrivent à 5,28 %. Enfin ils sont à 5,53 % pour les prêts relais.

Taux d’usure : la hausse se poursuit

Aussi appelé « seuil de l’usure », ce taux augmente mois après mois depuis le début de cette année. Si vous faites un rapide calcul, cela représente une hausse de 1,56 point en six mois. La barre symbolique des 5 % avait quant à elle été franchie en juillet 2023. Il atteint son plus haut taux depuis 2022. Grâce à cette augmentation, les dossiers de demande de prêt sont de moins en moins refusés.

Un taux censé protéger les candidats à l’emprunt 

Ce taux d’usure a été instauré par l’État français pour protéger les futurs emprunteurs contre les éventuels abus provenant de certains établissements prêteurs. Il se définit comme le taux annuel effectif global, plus connu peut-être sous l’acronyme TAEG, maximal auquel un crédit peut être accordé par une banque ou un organisme de prêt à un particulier dans l’optique d’un achat immobilier.

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Pourquoi avoir mensualisé le taux d’usure ?

Avant le mois de février dernier, l’actualisation du taux d’usure s’effectuait tous les trois mois. Pourquoi la Banque de France a-t-elle décidé de le réviser tous les mois ? Cette mensualisation est rendue nécessaire pour débloquer le marché des crédits immobiliers et faire face ainsi au contexte inflationniste.

La révision mensuelle de ce taux est censée débloquer la situation des candidats à l’emprunt dont les dossiers concernant la demande d’un crédit risquent de se heurter aux taux pris en compte pour le calcul du seuil de l’usure et aux taux du marché immobilier en hausse ces derniers mois.

Bon à savoir

Qu’en est-il justement des crédits immobiliers ?

En augmentant les taux d’usure, le gouvernement ne fait pas forcément une fleur aux futurs acquéreurs d’un bien immobilier. Les transactions immobilières peinent effectivement à repartir. Les taux d’intérêt et par conséquent les coûts des emprunts ont tendance à poursuivre leur progression. Il faut dire que le taux moyen d’un prêt immobilier, hors assurance et frais de dossier, était de 3,61 % au mois de juillet dernier, soit trois fois plus qu’en juillet 2021 selon l’Observatoire Crédit Logement. Autant dire que cette progression sanctionne les emprunteurs qui voient baisser leur capacité d’emprunt.