Un test sanguin du cancer du sein : une avancée prometteuse pour prévenir les récidives

Pricille Greffeuille rédactrice
Publié le , mis à jour le par Pricille Greffeuille - Rédactrice Web

Chaque année, 2 millions de femmes dans le monde apprennent qu’elles souffrent d’un cancer du sein. Malgré les progrès considérables dans les traitements, le risque de récidive est non négligeable. Or quand les symptômes apparaissent, le cancer est souvent plus grave, voire s’est propagé à d’autres organes. Le 2 juin 2024, une équipe de recherche de l’Institute of Cancer Research (ICR) à Londres a fait part d’une avancée majeure. Les chercheurs ont mis au point un test sanguin du cancer du sein. D’après le premier essai, il a permis de détecter les récidives de cancer du sein jusqu’à 41 mois avant l’apparition d’une tumeur visible à l’imagerie médicale.

L’importance de détecter une récidive de cancer du sein avant sa propagation

Les traitements du cancer du sein ont fait de grands progrès. Lorsqu’il est détecté à un stade précoce, selon l’ameli, 99 % des malades sont en vie 5 ans plus tard. Au terme des soins, même si les examens ne détectent plus de cellules cancéreuses, certaines subsistent parfois.

Cependant, ces quelques cellules cancéreuses restantes peuvent se multiplier. Pire, dans 80 % des cas, elles essaiment dans d’autres organes. Cela augmente la gravité des récidives. Quand quelques mois ou quelques années plus tard, les symptômes apparaissent, le cancer a parfois déjà colonisé d’autres parties du corps. Le taux de survie en cas de métastases chute alors drastiquement à 25 %. Le diagnostic précoce de toute récidive du cancer du sein est ainsi crucial. L’idéal est de s’en apercevoir avant l’apparition de signes cliniques.

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Les signes cliniques d’un cancer du sein qui doivent alerter une femme

Pour mémoire, les symptômes d’un cancer du sein peuvent être :

  • une grosseur indolore perçue uniquement en vous palpant les seins ;
  • un liquide verdâtre ou avec des traces de sang s’écoulant du mamelon ;
  • une nouvelle déformation du sein ou de la position d’un mamelon ;
  • une partie du sein qui est chaude, rouge, avec un œdème ou un aspect de peau d’orange ;
  • une douleur mammaire localisée ;
  • des ganglions palpables sous les aisselles.

Dès l’apparition d’un ou plusieurs de ces signes cliniques, il est recommandé de prendre rendez-vous rapidement chez votre médecin traitant. Il vous prescrira des examens de dépistage complémentaires. Si leurs résultats confirment une récidive, le traitement commencera sans tarder. Plus vite une récidive de cancer est détectée, plus grandes sont les chances de guérison.

L’intérêt de repérer les marqueurs sanguins d’une récidive du cancer du sein chez la femme

En France, pour diagnostiquer une récidive du cancer du sein chez la femme, le médecin traitant et l’équipe référente proposent un suivi. Il consiste en des consultations à intervalles réguliers et en une mammographie, une fois par an. Il s’y ajoute, si nécessaire, une échographie mammaire ou une IRM. En cas d’apparition d’une nouvelle tumeur, une biopsie est pratiquée sous anesthésie locale à l’aide d’une aiguille pour en connaître la nature.

Les limites des examens actuels de suivi du cancer du sein lors de sa rémission

Ce protocole recommandé est coûteux et contraignant, notamment en zone rurale. En effet, le centre de radiologie se situe loin du domicile et il est parfois difficile d’y accéder en transport en commun. Si la personne n’a pas de voiture, elle doit recourir à un VSL (véhicule sanitaire léger) ou un taxi. Certaines femmes peuvent alors renoncer à respecter leur protocole de suivi.

De plus, les examens de suivi ne permettent la détection que d’une anomalie visible lors de l’examen clinique ou sur la mammographie. Une tumeur naissante passera inaperçue. Les cellules cancéreuses peuvent alors continuer de se propager au reste du corps.

Le test sanguin des marqueurs de l’ADN tumoral : pour une détection plus précoce

Dès le début d’une récidive, le cancer libère de l’ADN tumoral dans le sang. Aucune tumeur n’est encore visible. Aucun signe clinique n’est perceptible. Pourtant, la maladie a bel et bien repris. Un test de dépistage sanguin de cet ADN est de ce fait d’un grand intérêt. Il permettrait de reprendre le traitement du cancer alors que la maladie est encore à un stade très précoce. Cela améliorerait considérablement les chances de guérison.

En découvrant les marqueurs dans le sang d’une récidive de cancer et en élaborant un test sanguin, l’équipe de chercheurs de l’Institute of Cancer Research a réussi chez 78 femmes, la détection de 100 % des cancers entre 15 et 41 mois avant le diagnostic traditionnel de la récidive. Il s’agit dès lors d’une avancée majeure dans la lutte contre cette maladie.

Un test sanguin du cancer du sein : un examen simple et peu coûteux

Si les résultats de leurs travaux de recherche se confirment, il suffira avec une aiguille et une seringue d’effectuer une prise de sang au laboratoire près de chez soi. Ce geste simple et peu coûteux permettra le dépistage d’une récidive du cancer avant le moindre signe clinique ou l’apparition d’une anomalie lors de la mammographie. Le suivi coûtera moins cher et sera plus facile. De plus, ce diagnostic précoce permet d’administrer un traitement plus tôt. Les femmes concernées connaîtront une augmentation de leur espérance de vie.

Le test sanguin du cancer du sein : les essais se poursuivent

Pour l’instant, les essais concernant ce test sanguin des marqueurs d’une récidive de cancer se poursuivent. Les tests ne sont pas encore disponibles sur le marché en France. Inutile donc de supplier votre médecin traitant de vous prescrire une prise de sang dans le cadre du dépistage d’une éventuelle récidive.

En attendant, si vous êtes une femme concernée qui a souffert d’un cancer du sein, continuez d’effectuer un examen clinique chez votre médecin en respectant l’intervalle recommandé. Et consultez-le dès l’apparition d’une anomalie nouvelle.

Si vous ne l’avez déjà fait, il est recommandé d’adopter une hygiène de vie diminuant les facteurs de risque d’une récidive du cancer du sein. Cela passe notamment par l’arrêt du tabac, de l’alcool ou de drogue, la pratique de l’activité physique, l’adoption d’une alimentation riche en fruits et légumes, la réduction des facteurs de stress, une durée de sommeil suffisante. Votre médecin traitant peut vous accompagner dans cette démarche.

Le risque de récidive du cancer du sein et vos projets

Souffrir d’un cancer du sein ou être en rémission n’empêche pas d’avoir une bonne couverture santé ou de financer des projets. Savez-vous que le questionnaire médical est supprimé pour un emprunt immobilier de moins de 200 000 euros s’il est remboursé avant vos 60 ans ? L’organisme de prêt ne pourra donc pas vous le refuser à cause de votre maladie.

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