Combien de temps faut-il conserver son bien immobilier avant de le revendre ?

Florence Carpentier journaliste de la presse écrite
Publié le , mis à jour le par Florence Carpentier - Journaliste de la presse écrite

Beaucoup de Français estiment que le fait d’investir dans un bien immobilier est un placement sécurisé pour l’avenir. Comme eux, vous avez franchi le pas en devenant propriétaire d’une maison ou d’un appartement, en janvier 2021, avant la crise qui a secoué tous les acteurs de l’immobilier. Dans quelques semaines, vous allez donc célébrer le quatrième anniversaire passé dans votre bien immobilier. Seulement voilà, l’envie de revendre votre maison ou votre appartement dès le printemps prochain, qui vous apparaît comme une excellente saison pour passer à l’action, vous titille d’autant que les taux d’emprunt affichent une certaine stabilité, voire une baisse, depuis des mois, redonnant ainsi un peu d’espoir aux vendeurs, mais aussi aux acheteurs.

Vous vous demandez toutefois s’il existe un délai minimal pour revendre son bien immobilier et ainsi maximiser son investissement ? Vous avez frappé à la bonne porte si vous voulez une réponse. La rédaction de Ymanci va vous dire s’il existe un délai pour revendre son bien immobilier qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire, des critères qu’il ne faut pas négliger pour le revendre au bon moment.

Quel est le délai idéal pour revendre un bien immobilier ?

Un logement est-il comme le vin ? Faut-il attendre des années pour qu’il se bonifie ? D’un point de vue de la loi française, il n’existe pas de délai légal minimum entre l’acquisition et la revente d’un bien immobilier. En résumé, un propriétaire peut revendre sa résidence principale dès qu’il le désire, le juge nécessaire, même si son crédit immobilier court toujours. Dans le secteur de l’immobilier, il est néanmoins conseillé de garder son logement acheté au moins cinq ans, voire six ans pour non seulement amortir les frais d’acquisition, mais également maximiser son investissement immobilier au moment de sa revente.

Cependant, chaque situation est unique. Vous devez évaluer plusieurs facteurs qui vous aideront à définir si le moment est idéal pour revendre votre appartement ou votre maison. Outre le temps s’égrenant entre l’achat et la revente, qui peut donc avoir une incidence sur la rentabilité d’un investissement, vous devez également prendre en considération les facteurs suivants.

Ymancipez vos projets en 1 clic

Estimez votre future mensualité de prêt.
C’est simple, rapide et gratuit !

Je calcule

Les frais concernant votre acquisition et votre emprunt

L’acquisition d’un bien immobilier génère des frais supplémentaires qui viennent s’ajouter au prix d’achat : les frais de notaire, d’agence immobilière, de dossier ; l’assurance emprunteur ; les charges d’entretien, etc. Ces coûts peuvent représenter jusqu’à 10 % du prix d’achat. Voilà pourquoi, il est conseillé de garder son appartement ou sa maison pendant au moins cinq ans, voire six ans, pour que la revente rime avec rentabilité sur le plan financier.

L’écoute de la situation du marché immobilier local

Dans le secteur de l’immobilier, les fluctuations peuvent être fréquentes. Il est primordial de connaître l’évolution des prix de vente dans votre région, département, ville, voire quartier. Dans les zones où le marché immobilier se révèle instable, il est préférable d’attendre des jours meilleurs si vous ne voulez pas « brader » votre logement, si vous voulez réaliser un bénéfice au moment de la revente de votre appartement ou de votre maison. Par exemple, ces derniers mois, les prix de vente ont chuté aussi bien dans le neuf que dans l’ancien, dans de nombreuses villes françaises. En plus, les délais de vente ont augmenté dans plusieurs métropoles comme Lyon, Nantes, Lille ou encore Marseille. À l’inverse, dans les zones où la demande est importante, vous pouvez réduire, voire oublier le délai nécessaire pour rentabiliser votre investissement. Dans ce cas de figure, les prix de vente augmentent plus rapidement.

Le saviez-vous ? Outre les prix de vente, vous devez tenir compte de l’évolution des taux d’intérêt, du contexte économique, de l’inflation, etc.

La fiscalité

À ce jour, la vente d’une résidence principale est exonérée de la taxe sur la plus-value en France. En revanche, la plus-value est imposable pour les résidences secondaires ou les investissements locatifs. Cependant, le taux d’imposition diminue au fur et à mesure que les années défilent.

Concernant l’impôt sur le revenu, l’abattement dégressif est de :

  • 6 % pour chaque année de détention après la cinquième et jusqu’à la 21e année.
  • 4 % pour la 22e année révolue de possession du bien immobilier.

L’exonération totale des plus-values immobilières au titre de l’impôt sur le revenu survient après un délai de 22 ans de détention du bien.

Concernant les prélèvements sociaux, l’abattement dégressif est de :

  • 1,65 % pour chaque année de détention à partir de la sixième et jusqu’à la 21e.
  • 1,60 % pour la 22e année.
  • 9 % pour chaque année après la 22e.

L’exonération des prélèvements sociaux n’est plus d’actualité après un délai de détention de trois décennies.

Ce message s’adresse aux propriétaires voulant vendre leur logement mis en location. Vous devrez respecter des délais vis-à-vis du locataire. Si le logement n’est pas meublé, un préavis de six mois avant la fin d’un bail de trois ans est réclamé. S’il est meublé, il est possible de donner un congé pour vente trois mois avant la fin d’un bail d’une année.

Les conditions de l’emprunt immobilier

Si vous n’avez pas acheté comptant votre logement, mais que vous ayez souscrit un prêt immobilier, il faudra revoir les conditions touchant le remboursement anticipé comme les indemnités de remboursement anticipé (IRA). Ces pénalités, effectives quand un propriétaire s’acquitte de son crédit avant la date d’échéance définie dans le contrat, représentent six mois d’intérêts ou jusqu’à 3 % du capital restant dû. Si le prêt est récent, les frais peuvent vous obliger à reconsidérer le moment de la revente.

Votre avenir personnel et/ou professionnel

Plusieurs événements peuvent motiver, voire nécessiter la revente de votre résidence principale ou secondaire : un changement dans votre situation familiale (mariage, divorce, naissance, décès), une mutation professionnelle, un nouveau projet d’achat, un problème avec le voisinage, etc.

Ce qu’il faut retenir :

  • Il est préférable de choisir la bonne période si vous ne voulez pas perdre de l’argent en revendant votre habitation.
  • Il faut peut-être prendre votre mal en patience si vous préférez que la plus-value liée à la vente, par exemple, de votre résidence secondaire, soit exonérée d’impôt.
  • Il faut être à l’écoute de la santé du marché de l’immobilier.
  • Il faut aussi relire les termes de votre contrat pour vous rappeler des conditions concernant le remboursement anticipé.
  • Il faut étudier les raisons qui vous poussent à déménager : sont-elles ou pas importantes ?

Ces articles devraient vous intéresser :