Crise de l’immobilier en 2023 : où trouver un nouveau souffle ?
Depuis de longs mois, le marché de l’immobilier en France connaît une crise importante qui fait suite :
- À la hausse constante des taux d’emprunt. Depuis janvier 2023, 50 % des particuliers, ayant déposé des dossiers en vue d’obtenir un crédit immobilier, n’ont pas obtenu satisfaction, car leur taux d’endettement dépassait la norme fixée.
- À certaines règles rigoureuses promulguées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF).
- Aux taux d’usure qui ne sont pas forcément en adéquation avec la réalité.
Le taux moyen, hors assurance et frais de dossier, d’un emprunt immobilier était de 3,61 % en juin, soit trois fois plus qu’en juillet 2021 (1,05 %) selon l’Observatoire Crédit Logement.
À cause de ces trois points, certains ménages français, qui possèdent pourtant des revenus suffisants pour investir dans le locatif ou pour acquérir un bien immobilier en résidence principale, se heurtent à un refus des établissements de prêt. Face à cette réalité chiffrée, le gouvernement s’affaire donc pour trouver des solutions et permettre à ce secteur de sortir de l’ornière.
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Crise de l’immobilier : un taux d’endettement plus élevé ?
Bercy étudie actuellement l’assouplissement de certaines conditions permettant d’accéder à un prêt immobilier. Comme l’a stipulé sur France Info, Sacha Houlié, président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale et député Renaissance de la Vienne, les pistes envisageables seraient de :
Desserrer quelques conditions, soit le taux d’endettement maximum des ménages, actuellement fixé à 35 % des revenus (assurance incluse), soit les dérogations qui sont ouvertes.
Grâce à cet assouplissement, les particuliers, mais aussi les représentants du secteur immobilier pourraient discerner une lueur au bout de leur tunnel. Il pourrait en effet permettre à de futurs particuliers de voir leur demande de prêt immobilier acceptée. Mais il pourrait aussi donner un nouvel élan aux constructions et/ou aux rénovations de nombreux logements, aux courtiers, aux agences immobilières.
Pour Sacha Houlié, l’assouplissement du taux d’endettement maximum pourrait n’être que temporaire, le temps que le marché immobilier sorte de cette période compliquée et par conséquent morose.
Bon à savoir
À ce jour, le taux d’endettement est limité à 35 % des revenus nets, avant impôt et assurance de prêt immobilier comprise. Quant à la durée de remboursement d’un prêt immobilier, elle est plafonnée à 25 ans, voire 27 ans en cas d’achat dans le neuf en vente en l’état futur d’achèvement, plus connu sous l’appellation VEFA, ou dans l’ancien avec des travaux de rénovation assez lourds.
Des discussions prévues ce mardi
En mai dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, avait exclu un relèvement du taux d’endettement maximum, arguant :
Ce que je ne veux pas, (c’est) régler la crise du logement en endettant massivement les Français et de manière déraisonnable. Cela créerait de l’instabilité et des risques financiers, c’est une mauvaise option.
Bruno Le Maire, qui préside aussi au sein du HCSF, autorité capable de statuer sur ces questions, va-t-il revenir sur sa position ? Il étudie actuellement la possibilité d’assouplir les conditions d’obtention d’un crédit. Il a rencontré la semaine passée des représentants de la Fédération bancaire française (FBF) pour faire le point. Selon Bercy, Bruno Le Maire va s’entretenir ce mardi, avec le gouverneur de la Banque de France, lors d’une réunion du HCSF.
Cet autre article devrait retenir votre attention : les règles d’octroi inchangées en 2023.