Septembre 2024 : les taux directeurs de la BCE à la baisse
Les professionnels de l’immobilier, mais également les acteurs de l’économie de manière générale, les attendaient avec impatience. Les nouveaux taux directeurs de la Banque centrale européenne sont enfin tombés.
Face au ralentissement de l’inflation, quasiment de retour à 2 %, la BCE a décidé de baisser ses taux pour la deuxième fois en 2024. Une baisse qui pourrait permettre de redonner un coup de boost au secteur immobilier en France.
Retour sur cette décision et ses potentielles conséquences sur le marché de l’immobilier français encore très fragile.
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La BCE annonce la baisse de ses taux directeurs
Le 12 septembre, la BCE s’est réunie et a décidé de faire baisser ses taux de 25 points de base. Dès le 18 septembre, les nouveaux taux seront de :
- 3,50 % pour le taux de dépôt.
- 3,65 % pour le taux de refinancement.
- 3,90 % pour le taux marginal.
Cette décision signerait-elle la fin des hausses successives des taux directeurs ?
Flashback sur ces derniers mois
Le marché de l’immobilier est très chahuté depuis ces derniers mois, pour ne pas dire années.
Après 10 mois consécutifs de hausse, décidée par la BCE qui s’efforce de réguler et de contenir l’inflation, ce n’est qu’en mars 2024 qu’une première stagnation des taux arrivait, suivie par la première baisse au mois de juin.
Une nouvelle baisse en septembre 2024
La nouvelle d’une seconde baisse en septembre était pressentie, ou du moins espérée.
Tout en restant prudent, le chef économiste de la BCE, Philip Lane, déclarait justement le 25 août 2024 :
La Banque centrale européenne fait de “bons progrès” pour ramener l’inflation vers son objectif de 2 % mais le succès n’est pas encore assuré et une politique monétaire restrictive est donc toujours requise.
Il mettait ainsi en garde contre toute célébration prématurée d’une éventuelle baisse, les projections ne donnant pas l’inflation à 2 % avant la fin de 2025.
Les effets de cette baisse sur le marché immobilier
Pour comprendre en quoi les taux directeurs impactent directement les taux immobiliers, il nous semble nécessaire de revenir sur le rôle premier de la BCE.
Le rôle de la BCE
La BCE, Banque centrale européenne, a pour mission majeure de contrôler l’inflation et de stimuler ou freiner l’économie. Pour cela, cette institution ajuste ses taux, dit directeurs, à la hausse ou à la baisse.
Les taux directeurs correspondent aux taux d’intérêt que la banque centrale applique aux banques commerciales pour leur prêter de l’argent.
En cas de situation inflationniste, les taux directeurs augmentent. Une hausse qui sera directement répercutée sur les taux de crédits, immobiliers notamment, car les banques ajustent leurs coûts de financement en conséquence.
À l’inverse, une inflation basse permet de maintenir des taux d’emprunt plus faibles.
Les impacts de cette baisse
La baisse des taux directeurs, donc des taux d’intérêt vis-à-vis des banques, pourrait avoir pour conséquence directe une baisse des taux immobiliers appliqués aux particuliers, et ainsi impulser le marché.
Car soyons honnêtes, rares sont les cas d’acquisition immobilière, en maison ou en appartement, qui se font cash. Le recours à un crédit immobilier est souvent, voire très souvent de mise.
En toute logique, qui dit baisse de taux, dit coût de crédit moins cher ! De quoi donc redonner le pouvoir aux ménages français d’investir dans la pierre pour une acquisition en résidence principale ou pour faire du locatif.
Point sur le marché immobilier en France
Nous l’avons dit plus tôt, le marché reste encore timide, avec des transactions en berne et des prêts immobiliers accordés en recul. Mais, il nous montre quelques frémissements positifs depuis ce début d’année.
À commencer par une baisse des taux immobiliers, qui progressivement redonne les chances aux Français d’emprunter moins cher.
Bien qu’ils restent élevés, nous avons également pu constater une baisse des prix de l’immobilier, et un resserrement notable de l’écart des prix entre acheteurs et vendeurs.
Et même si nous ne pouvons pas prédire l’avenir, et que les mois à venir risquent d’être encore tendus, nous préférons voir le verre à moitié plein chez Ymanci.
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