Crédit immobilier : la tendance baissière des taux d’intérêt se confirme en février 2024
La nouvelle était attendue, tant espérée. Elle est arrivée le 8 avril 2024 par le biais de la Banque de France. Les taux d’intérêt moyens, hors frais et assurances, des crédits immobiliers hors renégociations sont en baisse pour la première fois depuis deux ans. Ils sont effectivement passés de 4,17 % en moyenne au mois de janvier à 4,11 % en février 2024. Les taux d’emprunt pour un prêt immobilier, qui étaient autour de 1,1 % au milieu de l’année 2021, avaient par la suite connu une hausse spectaculaire et avaient été multipliés par quatre en moins de deux ans.
Concernant le montant des nouveaux emprunts à l’habitat, hors renégociations, il recule légèrement en février : 7,3 milliards d’euros hors renégociations contre 7,6 milliards d’euros en janvier dernier. Notons qu’il était à plus de 22 milliards d’euros au printemps 2022.
Baisse des taux : un signe encourageant
Cette baisse des taux d’intérêt va-t-elle permettre de relancer le marché de l’immobilier qui a traversé des zones de turbulence ces derniers mois ? Il semblerait que l’octroi d’un financement nécessaire pour se porter acquéreur d’un bien immobilier en France soit moins compliqué avec :
- La baisse des taux d’intérêt.
- La réouverture des vannes par les banques.
- Les conditions d’accès plus souples et les barèmes de revenus revalorisés pour le prêt à taux zéro, connu sous l’acronyme PTZ.
- Les prix de vente qui stagnent, voire baissent dans de nombreuses villes aussi bien dans le neuf que dans l’ancien.
Mais car il y a un mais ! Si l’immobilier gagne des batailles, le secteur n’a pas encore complètement gagné « la guerre ». En effet, les règles d’octroi encadrées par les normes du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), dont le fameux taux d’endettement fixé à 35 % pour les prêts immobiliers et la durée de ces derniers, sont encore des barrières difficilement franchissables pour certains emprunteurs.
La production de prêt encore balbutiante
Rappelons que la production de crédit immobilier s’est effondrée ces dernières années. En 2021, les établissements bancaires ont prêté, hors renégociations, 244 milliards d’euros et 235 milliards l’année suivante. En 2023, elles n’ont accordé que 139 milliards d’euros de prêts. À cause de cette baisse de production, les ventes ont par conséquent subi un recul de 22 % en 2023 selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).
Relance du marché immobilier : les manières divergent
Aujourd’hui, il semblerait que la tendance baissière soit un signe encourageant pour les banques, les professionnels de l’immobilier et les acheteurs. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire qu’il est primordial de remettre le secteur de l’immobilier sur les bons rails, mais les manières divergent. Le 31 janvier dernier, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, avait déclaré :
Pour redonner du pouvoir d’achat immobilier aux Français, il faut expertiser de nouveaux outils financiers.
Parmi ces nouveaux outils financiers figurent les prêts remboursables à l’échéance qui séparent le paiement des intérêts et le remboursement du capital. Peu utilisés à ce jour par les banques françaises, le ministre veut les remettre au goût du jour. De son côté, la Banque de France ne l’entend pas de cette oreille. L’institution française mise plutôt sur la stabilisation, voire la baisse des prix.
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